Santé publique France présente une analyse des associations à court terme entre l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) dans l’air ambiant et la mortalité par causes, par groupes d’âge et par saisons dans 18 zones d’étude en France métropolitaine.
Méthodes : les associations entre le NO2 et la mortalité journalière ont été étudiées dans chaque zone d’étude en utilisant un modèle additif généralisé avec une distribution de Poisson, puis les risques associés obtenus ont été combinés dans une méta-analyse. Le pourcentage d’augmentation de la mortalité associé à une augmentation de 10 µg.m-3 de NO2 les jours précédents a été estimé pour la période 2010-2014 et par saison. Résultats : une augmentation 10 µg.m-3 de NO2 du jour et de la veille (retard 0-1) se traduit par une augmentation de 0,75 % de la mortalité non accidentelle (IC95%: [0,4 – 1,10]). Les effets du NO2 sont plus importants chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Pendant la saison chaude, une augmentation 10 µg.m-3 de NO2 se traduit par une augmentation de 3,07 % de la mortalité non accidentelle le jour suivant (IC95%: [1,97 – 4,18]) chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Ces associations sont stables à l’ajustement sur les PM10.
Conclusion : les résultats confirment que l’exposition au NO2, en tant que traceur de la pollution lié au trafic, est associé à court terme avec la mortalité, même à des concentrations, en moyenne annuelle, conformes à la réglementation européenne et à la valeur guide de l’OMS (40 µg.m- 3). Ils fournissent également des relations exposition-risque utilisables pour la réalisation d’évaluations quantitatives de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique. A lire ici
Auteur : Corso Magali, Blanchard Myriam, Wagner Vérène